Le vaudou est une religion originaire de l’ancien royaume du Dahomey qui est née des cultes des dieux yoruba et des divinités Fons et Éwe.
Considéré comme un culte indigène et occulte, le vaudou constitue l’un des fondements des traditions de la civilisation de l’Afrique noire. Il est constitué de pratiques religieuses et d’usages anthropologiques provenant propres au Bénin. Le vaudou est également une culture qui conjugue spiritualité, art, musique, danse, philosophie, justice et médecine douce.
Exporté vers le Nouveau Monde au XVe siècle par les esclaves qui le pratiquaient en cachette, le vaudou est actuellement pratiqué principalement en Afrique du Nord, en Afrique noire, dans les Caraïbes et en Amérique. Il est également pratiqué dans une moindre mesure et plus discrètement en Europe (les communautés du Hounfor bonzanfè, du Lakou sans Lune et du Hounfor Konblanmen) et même au Canada.
Le vaudou compte près de 50 millions de sympathisants dans le monde. Il en existe plusieurs déclinaisons, dont le vaudou avec une influence chrétienne qui prévaut par exemple en Haïti ou le vaudou mélangé au folklore religieux arabo-musulman qui est pratiqué notamment au Maroc sous l’appellation Gnawa.
Panthéon vaudou
Le rite vaudou varie selon la région.
Chacun des grands espaces ethnoculturels vaudous s’attribue la paternité nominale d’un panthéon qui contient des Lwas (ou Loas). Il s’agit des esprits de la religion vaudou, laquelle comprend trois panthéons de base.
Le panthéon Rada est celui qui vénère les divinités dahoméennes, soit celles qui sont considérées comme les « bons Loas ». Le rada est le rite central, le plus prestigieux, où se retrouvent les grands dieux d’origine dahoméenne et yoruba. Les grands rituels et les principes de base qui servent de modèles à l’ensemble de la religion sont contenus dans le dogme rada. Il s’agit en quelque sorte de l’aspect « officiel » du vaudou. En effet, les cérémonies principales sont toutes de rite rada.
Le panthéon Rada regroupe les panthéons Fon-Éwé et Yoruba.
Le panthéon Kongo est celui qui correspond aux Loas d’origine bantoue (Congo/Angola).
Le panthéon Pétro concerne des Loas créoles d’origine antillaise. Ils sont aussi appelés les Loas « amers » en raison de leur agressivité.
Les divinités dans le vaudou :
La création du monde selon le culte vaudou
Selon la mythologie africaine, Nana Buluku est un dieu androgyne qui a enfanté le monde. Il est à la fois le symbole de la maternité et de la paternité. Il a donné naissance à deux jumeaux, soit l’esprit de la lune (Mawu) et celui du soleil (Lisa).
Mawu représente la lune qui gouverne la nuit. Mawu est douce, clémente et sage.
Elle représente la fraîcheur, le repos et les rapprochements.
Mawu est l’archétype de l’inaccessible, ce qui explique pourquoi il n’y a pas de culte voué précisément à ce dieu dans le dogme vaudou. Mawu n’est pas implorée, mais elle est remerciée et glorifiée en reconnaissance de son rôle de génitrice du monde. On la dit bienveillante envers toutes les créatures. Mawu n’a pas de forme, donc elle n’est jamais représentée, ni en peinture ni par des objets comme des sculptures ou des poupées.
Lisa représente le soleil et gouverne le jour. Lisa est vive et rude. Il représente le principe masculin. Il a la force des pouvoirs qui règnent le jour.
Son symbole est l’effort. Lisa est le père de Dan.
Mawu-Lisa
Les deux entités Mawu et Lisa sont toujours ensemble, d’où le nom Mawu-Lisa. Ces jumeaux siamois gouvernent le monde terrestre.
Leurs enfants sont appelés des Vaudous et les humains font appel à ces derniers lors des rituels. Les Vaudous font le pont entre le monde cosmique et supranaturel et le monde profane.
Mawu-Lisa est le maître absolu du visible et de l’invisible. Il est invoqué sous le nom Dada Segbo, qui est l’appellation la plus fréquemment utilisée pour le louer ou lui adresser des prières pour la réalisation de ses vœux les plus profonds et la réussite d’un projet ou d’une entreprise.
De Mawu et Lisa seraient nés quatorze enfants dotés de pouvoirs surnaturels. Ceux-ci sont nommés les vaudous.